jeudi 21 mars 2013

Kendell Geers milite pour l'Anti-Apartheit à Munich


"Bloody Hell"


Kendell Geers milite pour l'Anti-Apartheit à Munich 

Kendell Geers Anti-Apartheit-Provokation im Münchner Haus der Kunst

Violence latente et esthétisme provocateur: l'artiste sud-africain Kendell Geers, né en 1968, pointe du doigt la situation ingérable de son pays natal, vomissant sa propre colère à l'exposition "Kendell Geers: 1988 — 2012" à la Haus der Kunst de Munich !
"Bloody Hell", l'autoportrait en 1990 de l'artiste couvert de sang, accueille les visiteurs et donne tout de suite le ton. 
A travers différents supports - installation, dessin, sculpture, vidéo, performance, photo -, que Kendell Geers utilise et mélange allègrement, l'artiste délivre son message. C'est poignant à souhait, ... jusqu'au malaise.



L'exposition Munichoise ne s'est pas installée pour rien en un lieu qui fût un temple de la propaganda nazi.
Simplement intitulée "de 1988 à 2012", elle montre les deux principales phases artistiques de Geers.

De 1988 à 2000, vivant à Johannesburg, où il est né et a passé son enfance, il s'intéresse surtout à l'ascension et l'évolution douloureuse de l’Apartheid, à la maladie visible sur tous les strates de la vie sud- africaine "normale" . 
Des percuteurs de la police en verre précieux de Murano sont ainsi détournés en décoration murale, des pneus de camions de l'armée sont garni de vers enfantins, une compagnie de briques crée un ballet militaire et on se promène, avec beaucoup de caution, dans un parc d'attraction d'un tout nouveau genre, entouré de fils de fer barbelés...
A partir de l'année 2000, Kendell Geers s'installe en Belgique, et révèle au public la suite du cauchemar: la violence est ainsi talentueusement déguisée, d'une beauté à couper le souffle!
On fréquente des crânes divers, couverts de graffitis morbides,- un hippopotame, une baleine et un homme -,  des sculptures majestueuses, ornées de brisures de verres de bouteilles de bières, ou - coup de coeur de l'artiste - un labyrinthe infernal, fait de miroir et de fils de fer,  nommé "Postpunkpanganpop" (2008).
Pas à pas, on assiste à un divertissement à double tranchant - qui ouvre et referme la curiosité en même temps.

Parallèlement à l'exposition, une sorte d'élargissement de la matière est installée, une deuxième exposition plus informative, nommé "Ascension et fin de l’Apartheid".



Latente Gewalt und ästhetische Provokation: der südafrikanische Künstler Kendell Geers erbricht wütend  die unverdauliche Welt seines Heimatlandes im Münchner Haus der Kunst.

 "Bloody Hell" (1990), das blutüberströmte Selbstportait des Künstlers (Jahrgang 1968), empfängt die Besucher und gibt sofort den Ton an. Installation, Skulptur, Zeichnung, Video, Performance, Fotografie - Geers bedient sich querbeet den unterschiedlichsten Medien, um seine provokative Botschaft zu transportieren. Die Ausstellung, schlicht tituliert 1988-2012, zeigt die zwei wesentlichen Werkphasen der künstlerischen Entwicklung Kendell Geers. Von 1988 -2000, in Südafrika, beschäftigte er sich mit den Widersprüchen und Auswirkungen der Apartheit, mit dem "ganz normalen (agressiven) Alltag des Landes": Polizei-Schlagstöcke aus Muranoglas werden so zur kreisrunden Wanddekoration, Militär-Autoreifen sind garniert mit rassistischen Kindergedichten,  Ziegelsteine als ein von der Decke herabhängender Gewaltakt, ein schauerlicher  Freizeit-Spaziergang um NATO-Draht...

Ab 2000, mit Geers Umzug nach Belgien, geht es um die permanente Präsenz von Gewalt:  Readymades mit Glasscherben, makaber besprühte Schädel von Tieren (Nilpferd, Walross) und Menschen, ein beklemmendes Labyrinth aus Stacheldraht (Postpunkpaganpop von 2008)...
Schritt für Schritt wird Abstraktes schockierend konkret, und politische Provokation erschreckend privat!

Parallel läuft die informative Ausstellung: "Aufstieg und Fall der Apartheit" (bis 26. 5.)


Kendell Geers 1988-2012: Haus der Kunst, München
bis 12. Mai
www.hausderkunst.de

Kendell Geers, 1988 — 2012, installation view, Haus der Kunst, 2013, photo Maximilian Geuter

postpunkpaganpop, 2008
mirrors, razor mesh
height: 300cm
courtesy the artist; galleria continua, san gimignano / beijing / le moulin; goodman gallery, johannesburg; stephen friedman gallery, london


                                                                                   cadavre exquis, 2007,
                                                                                   spray-paint on found object
courtesy the artist; galleria continua, san gimignano / beijing / le moulin; goodman gallery, johannesburg; stephen friedman gallery, london


obelisk, 2008
concrete and glass
courtesy the artist; galleria continua, san gimignano / beijing / le moulin; goodman gallery, johannesburg; stephen friedman gallery, london






























prayplaypreypay, 2011 bronze, concrete and handcuffs courtesy gallery rodolphe janssen, bruxelles

master mistress of my passion vii, 2010
jesomite and glass
courtesy gallery rodolphe janssen, bruxelles

country of my skull, 2010
indian ink and gesso on human skull
courtesy the artist; galleria continua, san gimignano / beijing / le moulin; goodman gallery, johannesburg; stephen friedman gallery, london
manifest, 2007
neon
courtesy of the artist and yvon lambert
hanging piece, 1993
objet trouvé, chevron tape
courtesy the artist

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